publié le lundi 1 octobre 2018
par Sophia Bagaoui dans Blogue
Ça fait depuis 2013 que Damien n’est pas venu à Sudbury. Ça fait une méchante secousse. Pas besoin de vous dire qu’on a très hâte de revoir l’artiste sur scène. Le vendredi 5 octobre au Collège Boréal, Damien Robitaille présentera Univers parallèles, un nouvel album festif, rythmé et gospel funk où les harmonies vocales viennent agréablement se marier à sa voix. On retrouvera donc ce beau mélange sur scène : des voix magnifiques, des musiciens chevronnés et un artiste pour qui la scène demeure un immense terrain de jeu.
Entrevue avec notre Damien national.
La Slague : La première fois que t’as joué à Sudbury, c’était comment?
Damien Robitaille : Eh bien, ma toute première fois à jouer à Sudbury, c’était en 2003. C’était pour la première partie de Jim Corcoran pendant la St-Jean, au parc Bell.
Plus tard, t’as fait le lancement de L’homme qui me ressemble dans le sous-sol du Carrefour francophone. Je me souviens encore de ce spectacle-là . À l’époque, t’étais un gars comme tous les autres qui écrivait de bonnes tounes. Maintenant, t’es Damien Robitaille, tu sais! Comment t’as fait pour faire cette transition du rêve à la réalité?
Je sais pas comment j’ai fait. Tu fais juste vivre, tu suis le chemin sans savoir où ça te mène. J’aime penser que même si on change en vieillissant, je reste encore Damien Robitaille, la personne.
C’était comment être artiste en début de carrière?
Quand j’ai commencé, je ne pensais pas que ce serait possible. Dans ma tête, j’allais être professeur de musique. Certains diraient que c’est irréel de vouloir devenir artiste, tu ne sais pas par où commencer. Heureusement pour moi, il y avait Ontario Pop. Des évènements comme ça, ou comme le Festival international de la chanson de Granby, donnent un chemin pour se guider. Pis une fois que j’étais dedans, je savais que j’avais quelque chose qui pouvait marcher. En fait, mon tout premier show à Sudbury a vraiment aidé.
T’as commencé ta carrière dans un milieu très distinct, soit l’Ontario français. Maintenant, ton travail se fait majoritairement au Québec. Est-ce que tu dirais que l’homme qui a grandi en Ontario est encore présent?
Oh, bien sûr! Tu sais, on peut pas s’éloigner de qui on est. Pis je me le fais rappeler à tous les jours. On me demande encore souvent : « Heille! C’est quoi cet accent-là ? Tu viens d’où? Du Nouveau-Brunswick? Manitoba? » Et même au Québec, les gens m’identifient souvent comme étant le chanteur ontarien.
Parlons de ton nouvel album. T’as souvent décrit Univers parallèlescomme étant un retour aux sources pour toi. As-tu hâte de le présenter en territoire familier?
C’est vrai que ça fait longtemps que je suis pas revenu à Sudbury. Ça va faire du bien d’être de retour là -bas, parce que je suis vraiment fier de ce nouveau disque. Le show que je vais présenter aussi, parce que j’ai dû monter deux spectacles, un en quintette et un en trio.
Quand tu écris tes tounes, est-ce que tu le fais en pensant à ton public ou est-ce que tu le fais juste pour toi?
C’est une question d’équilibre. Y faut que moi je trippe, mais je me demande aussi ce qui va plaire au public. Ça se voit souvent dans la rédaction de textes : je veux pas être super français, ni utiliser trop d’expressions régionales. J’essaie de chanter un français parlé pour créer des tounes qu’on peut chanter tous ensemble. C’est ça la musique que j’aime alors c’est ça que je recrée. Le but c’est de faire rire, de faire chanter et de faire danser, que le monde ait un good time.
T’as lu la biographie de qui, au juste?
C’est celle d’Irving Berlin. C’est le grand-père de la chanson moderne. Y’a écrit White Christmas, God Bless America et Cheek the cheek. C’est le fun de lire des biographies en général, mais la sienne m’a vraiment passionné.
À part de ça, l’as-tu trouvée la sortie de secours?
On va dire que la sortie de secours, c’est chaque fois que je monte sur un stage. Je me retrouve loin des problèmes de la vie, dans un univers parallèle avec mon public!
Tu parles souvent de chutes dans tes chansons (Je tombe, S.O.S.) C’est-tu juste parce que t’es maladroit?
I guess qu’on pourrait dire ça. Ça pourrait être une métaphore pour ma vie. Ça ressort peut-être de mon subconscient pour arriver dans mes textes. L’important c’est que j’ai beau tomber, mais je me relève toujours!
Entrevue : Loïc Gauthier Le Coz