Performance sonore, présenté par la Galerie du Nouvel-Ontario

Poussée par l’expérimentation, Stephanie Castonguay étudie les circuits électroniques audio comme un processus physique et un phénomène qui laisse une trace audible et palpable. Son approche de l’électronique est ludique, pratique et organique : elle démonte et réoriente de petites machines obsolètes et à peine audibles pour révéler la résonance et les sons aléatoires cachés, et ce, de façon inattendue.

Déployées comme lutheries expérimentales, des têtes de numériseurs modifiées servent d’interfaces audiovisuelles en performance. Capturant la réflexion d’artefacts physiques, de minéraux, de résidus électroniques ou de matières bioplastiques, ces instruments permettent de traduire le monde analogique dans une vision poétique, capturée par ces machines.

Ce processus d’agrandissement et de déformation temporelle décontextualise ces objets matériels pour en révéler le paysage topographique abstrait, rappelant l’esthétique visuelle d’une analyse spectrale. Faisant écho à l’origine de la technologie, la réappropriation de ces dispositifs évoque les concepts de temps et de mémoire dans une approche archéologique des médias.

Pour le Forum, Castonguay présenta une performance sonore intitulée Capter les fréquences optiques, en collaboration avec Perte de signal et PIX FILM. 

La Galerie du Nouvel-Ontario

La Galerie du Nouvel-Ontario est un centre d’artistes autogéré qui réunit les artistes visuels francophones œuvrant en art actuel en Ontario.

Stephanie Castonguay

Après avoir étudié la musique et l’art et avoir appris en autodidacte à utiliser les capteurs inductifs, les panneaux solaires, les circuits d’amplifications DIY, et les systèmes de traitement sonores, Stephanie Castonguay décide d’allier son bagage académique à son éthos DIY.

Férue d’expérimentations, elle interroge les circuits électroniques audio en tant que micro-phénomènes aux traces tangibles et audibles. Son approche du son et de la musique électronique DIY est ludique, concrète et organique : elle démantèle et réoriente différentes machines compactes, obsolètes et à peine audibles pour en révéler les résonances secrètes.

La création d’instruments a été soutenue par le collectif PIX FILM durant la résidence Studio Immersion Program et rendue possible grâce au soutien financier de la Fondation Petman, ainsi que l’appui du Fond de Recherche du Québec Société et Culture (FRQSC). L’artiste tient également à remercier Raphaël Demers pour sa collaboration.