publié le mercredi 14 mai 2025
par landrianina dans La Slague
Amis de la Nuit émergente, vous aimez l’imagerie de ses fameuses affiches, peuplées de scènes d’apocalypse, d’extra-terrestres envahisseurs, de monstres ténébreux et de bêtes féroces. Vous savez que tout ça signifie que nos musiques émergentes sont impressionnantes. Ça veut dire : Oh!
Mais sachant ça, cette année, vous ne savez pas encore tout. Car cette année, nouveauté, nous allons aussi confronter la bête sous forme de plaisirs culinaires et sensoriels! Oh?
Chaque année, celle-ci étant la onzième, la Nuit émergente concocte un festival musical comme nul autre. Sa spécialité, c’est l’unicité. Ses talents sont ceux dont on dit : il n’y en aura pas deux comme ça. Les découvrir, ça énergise. Au menu musical, cet esprit se poursuit. Mais un autre menu s’y ajoute
La Nuit émergente 2025 transformera les espaces de la Place des Arts à coups d’ambiances visuelles, sonores et culinaires. Des phares aux portes. Des sofas où s’allonger et se jaser sous des luminaires tamisés. Des cuvées et des bouchées aux reflets du terroir. Le Studio boîte noire devenue boîte rouge à en perdre le sens du temps. Une machine à pop-corn à travers tout ça.
Dans la Place des Arts, vous serez dans l’antre de la bête. Faites comme chez vous.
Le vendredi 16 mai 2025, on vous propose de plonger tête première dans le ventre de la bête — là où l’art, la musique et la gastronomie s’entremêlent pour éveiller tous vos sens. Préparez-vous à une dégustation saignante, audacieuse et mémorable.
En collaboration avec le collectif culinaire WeHideous du chef Nick Mongeon, la rue Larch se métamorphose en aire de restauration à ciel ouvert. Ici, on mange avec les yeux, les oreilles, les doigts et l’imagination.
Au menu : une explosion de fraîcheur à chaque bouchée, des grillades audacieuses aux parfums envoûtants, des douceurs sucrées pour les palais curieux, et des petites merveilles à grignoter qui ouvrent l’appétit et l’imaginaire. Le tout servi dans une ambiance festive, en plein cœur de Sudbury, sous un ciel étoilé et une atmosphère réinventée.
Tout ça, alimenté par une performance du duo Kora Flamenca, gagnants aux galas ADISQ et le Canadian Folk Music Awards pour leur fusion épatante de l’afro-mandingue et le flamenco.
Restez ensuite pour assister au vernissage de l’œuvre “Projet :: Diptych” présentée par la Galerie du Nouvel Ontario. Maintenant à sa 3e itération, le projet collectif invite des artistes locaux à présenter en cadrage diptyque une série d’œuvres projetées sur les murs et les vitres de la galerie.
Bienvenue dans la Bête de la Nuit émergente 2025.
Laissez la Slague vous guider à travers cette odyssée nocturne.
Gardez vos souliers, protégez vos pieds : le voyage commence dans le ventre de la bête, et ça vibre de faim.
Sous vos pas, des pouffes saignants jonchent le sol. Autour de vous, les murs dansent, habités de paysages liquides et de couleurs haletantes.
Première mission : choisir votre verre.
Explorez notre sélection de cuvées ontariennes — ici, c’est le terroir qui rugit.
Et croyez-nous, ça pue de bon goût.
Et c’est Soleil Launière qui y fait battre le sang, avec l’histoire de Taueue, le spectacle tiré de son tout récent album.
Des fragments de vie, des pulsations brutes : elle y raconte ses réalités féminines, autochtones, québécoises — et surtout, la réappropriation de sa langue.
Une réalité qui traverse les frontières et les cultures.
Un moment où une jeune femme s’enracine devant nos yeux.
Ah ! Entendez-vous ça ? On dirait que des petites voix chantent, nous parlent…
Juste à côté, les propos pluri-culturels continuent, c’est Ponteix ! Mené par le fransaskois Mario Lepage, nous partons en voyage jusqu’aux prairies, où la réalité régionale est en pleine lumière et que l’apprivoisement de sa langue n’est jamais finie. Ça baigne dans un paysage de synthétiseurs qui enveloppe les sens, jusqu’aux cieux. (esti) La vue est belle d’ici, dans les nuages de Saskatchewan.
On enchaîne avec Kora Flamenca, la fusion Afrique-Hispanique où la kora, harpe à 21 cordes, côtoie la guitare flamenca. Et c’est une affaire de virtuoses. Zal Sissokho porte la mémoire du peuple mandingue avec ses impressionnantes improvisations et sa voix chaleureuse. Caroline Planté fait grande carrière pionnière dans un art longtemps réservé aux hommes.
Uh-oh, c’est l’heure du dîner et le ventre de la bête gargouille fort. Venez avec moi déguster le menu de la soirée, conçu pour se bourrer la gueule …
Ding-Dong ! Les cloches sonnent, c’est l’heure de Picaroon !
Voici Picaroon, une création de l’artiste sudburois McLean — une œuvre aux allures d’opéra rock, teintée de musique onirique.
Ce n’est pas un simple concert : c’est une expérience sensorielle totale.
Avec une équipe de haut calibre en éclairage, chorégraphie et mise en scène, Picaroon repousse les frontières du spectacle musical.
On y traverse la solitude, le mal-être, le désespoir…
Mais surtout, on y sent la vitalité furieuse de l’acte créatif face au néant.
La nuit nocturne tombe. Des surprises émergent doucement du fond des ténèbres. Le lieu se transforme en lounge ambré, baigné de lueurs tamisées. Ici, on s’échange des secrets à voix basse, un verre de bulles aux fruits macérés à la main.
On y voit les rêves de ce monstre apprivoisé glisser le long des murs, jusqu’à se poser au sol.
C’est un retour aux ciels de Ponteix, cette fois traversés par les paysages de Sudbury.
Les murs et les vitres ondulent, illuminés par les œuvres du Projet :: Diptych — projections de courants d’eau, reflets mouvants, et visions du Nord de l’Ontario.
boom-boom. Boom-boom… Boom-Boom ! BOOM-BOOM !!!
L’ovni acadien P’tit Belliveau vient de débarquer et c’est dans le rock, hip-hop, country et folk qu’il nous emmène. Une explosion de sons et d’expressions propre à lui, ça danse sur des propos ludiques et les tracas du quotidien, comme l’administration de ses impôts, l’entraînement d’un marathon, ou encore le passage vite, mais aussi lent du temps.
Ça prend pas long avant que l’ovni de Belliveau reparte et laisse sa place au dernier événement de la soirée : une danse transcendante.
Animé par l’artiste local et pluridisciplinaire Olivier Palkovits, l’espace est transformé en discothèque planante où des jeux de synthétiseurs et des trames sonores sont mariés et les mélodies montent et s’éblouissent en calquées, l’une sur l’autre.
PSSTT, en plus il faisait partie de la résidence artistique de la Slague.
et laissez-vous emporter par le sang qui coule comme une rivière de rêves jusqu’à demain matin.