Il suffit de parcourir les réalisations de la dernière année pour deviner l’énergie déployée et l’orchestration nécessaire pour « faire arriver » la Place des Arts. À la lecture du Rapport annuel de 2017, tous ont constaté qu’il s’agit d’un vaste chantier, avant le chantier.

Il est fascinant de voir à quel point chaque initiative en marche et chaque geste réalisé ont propulsé l’avènement de la Place des Arts. Chaque comité porte et pousse le projet dans un élan collectif qui a réuni des visionnaires, des experts, un cabinet de campagne, des partenaires, des bénévoles, des donateurs, des élus et des bailleurs de fonds. On ne mobilise pas autant de forces vives sans emporter avec soi l’adhésion de centaines d’acteurs. Qu’ils en soient tous remerciés ici, chacune et chacun.

 

Au cœur de ce projet rugissant et agissant, nous avons eu la chance inouïe de compter sur la force motrice exceptionnelle d’une experte qui a signé ici un leg de savoir-faire et de savoir-organiser. Paulette Gagnon, en sa qualité de Directrice du développement et sage-femme de la Place des Arts, a veillé autant à la mission des fondateurs qu’à la gestation saine du projet lui-même. Tout le conseil d’administration en convient: si ce projet a pu convaincre, fédérer, traverser épreuves, vertiges et défis incalculables, c’est en grande partie grâce à sa détermination, son éthique de travail, ses échéanciers, son fouet, ses entêtements, ses accompagnements et à une bonne part d’abnégation. Nous l’en remercions vivement avec toute notre amitié et notre estime.

Le travail aussi minutieux qu’éclairé, du vice-président Alain Richard et du secrétaire-trésorier Martin Lajeunesse, est à saluer. Ils décortiquent passionnément toutes les deux semaines au comité de direction, de nombreux documents essentiels, depuis maintenant deux ans. Ils font œuvre de chien de garde sur plusieurs fronts, et pas les moindre : le financier, la gouvernance et maintenant le chantier.

Cette année, la formation du Cabinet de la campagne majeure a été un point tournant. Il a représenté le moment déterminant où notre leadership communautaire et notre francophonie élargie ont embrassé le projet. Nous remercions nos co-présidents de la campagne Daniel Gingras et Stéphan Plante de leur enthousiasme, leur expertise et leur précieux temps dans la mise sur pied de la campagne Prenons fièrement notre place.

 

Aujourd’hui nous savons que nous sommes passé du rêve, de l’idéation et de la conception à la phase très concrète de la planification de la construction. Notre travail n’est pas terminé. Chaque étape à venir est soigneusement cartographiée pour orienter nos prochaines actions. Nous entrons dans la phase intensive du projet. Nous aurons besoin plus que jamais d’une solidarité à toute épreuve et de l’appui de tous les membres et de te notre communauté.

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Rappelons-nous à veille de ce grand coup que nous accomplissons à notre mesure un geste millénaire qui remonte à Gilgamesh, le plus vieux texte connu de mémoire d’humain. Ce roi-héros sumérien de l’ancienne Mésopotamie saisi que le bâti significatif est son ultime espoir d’immortalité et imprime le devoir de mémoire sur ses constructions. À défaut de pouvoir être immortels, mais à l’image de ce rêve ancien, les contemporains que nous sommes, prolongeons et étendons les limites habituelles de notre être collectif dans une grande conversation avec le passé et l’avenir. Ce geste est d’une portée capitale et d’une grande signification. Notre œuvre publique abrite, au cœur même de la cité, une mission qui permet toutes les nouvelles naissances possibles.

Directeur général et culturel du Carrefour francophone de Sudbury. Mycologue et historien à ses heures.