publié le mardi 3 janvier 2023
par Cécilia Rodriguez-Beaudoin dans Centres de la petite enfance
Les tout-petits sèment, récoltent et cuisinent leur propre production, tout naturellement…
Cette année, la récolte du regroupement familial de St-Charles est abondante. La recette? Des légumes à foison et des éducatrices passionnées et engagées. Ce sont là les seuls ingrédients nécessaires afin de faire découvrir aux enfants les plaisirs simples de la vie tout en leur transmettant de saines habitudes.
Pour marquer l’occasion, Stéphane Gauthier, directeur général et culturel du Carrefour francophone, s’est rendu à St-Charles pour célébrer avec les enfants. Boulanger à ses heures perdues, Stéphane en a profité pour allumer le four à pain communautaire et mettre la main à la pâte avec les enfants.
Il nous raconte la journée dans ce témoignage :
À Village des tout-petits, par un vendredi d’automne, les enfants
taillaient, couteau à la main, les tomates de leur jardin. La langue sortie, le
regard concentré, on savait parfaitement ce qu’il y avait à faire. Ensuite, regard
émerveillé et intrigué quand ça été le temps de pétrir le pain au levain.
La texture collante était étonnante, mais voilà que ça donné, avec un peu de farine, des petits pâtons pour chaque enfant (c’est comme ça qu’on appelle des
morceaux de pâte à pain crue – des pâtons). Une fois les pâtons placés dans un moule à muffins, allez hop dans le four à pain!
Ce qui m’enchante, c’est que ce n’était pas exceptionnel. Les enfants ont
transformé plein de légumes de leur récolte cet été. De leurs petites mains
entreprenantes et apprenantes, ils ont canné des cornichons sucrés et salés
cette saison, et même de la confiture aux carottes tellement la récolte a été
bonne. Tellement bonne qu’il y a de vraies carottes d’été sucrées sous vide au
congélateur que Michelle la cuisinière pourra préparer pour les dîners.
On a même pu goûter au dîner aux cornichons, avec le velouté aux patates,
bacon et crème de Michelle Bouffard! C’était cochon, tellement c’était bon. À la
fin du repas, des tout-petits lavaient leur propre vaisselle dans leur petit bac
d’eau savonneuse pour développer tôt leur autonomie. Et les enfants en
redemandent! Tout leur corps dit laisse-moi faire, laisse-moi te montrer que je
suis capable moi itou.
Derrière cette sensibilité aux cycles de la vie et du quotidien, il y a le pouce vert
et la passion de Mélanie Raymond. L’été prochain on va essayer d’autres
légumes, explorer d’autres variétés. Pas loin du jardin, il y a un autre projet. Un
sentier en chantier pour que les enfants passent la journée dehors dans la forêt.
En arpentant les lieux, on a même découvert avec Joëlle Pothier un grand
pommier mature qu’il suffit de tailler pour mieux récolter des pommes à compote et à jus. À entendre Marie-Claude et Chantale, il y a un goût prononcé pour des projets à Village des tout-petits qui enchante la nouvelle éducatrice du groupe, Shelly. Il y a une fête d’automne qui se prépare. D’autres feux à allumer dans le four. Un gazebo qui s’en vient. Ça sent déjà le pain chaud et la chaleur humaine.
C’est l’après-midi du 8 décembre et, après la sieste, les enfants sortent du lit et se préparent. On s’habille chaudement, car la collation sera prise dehors aujourd’hui.
Tout le monde est prêt? Alors c’est le départ pour le pavillon autochtone au Collège Boréal! Une marche rapide et nous y sommes.
Nous serons en compagnie de nos amis du Centre Louis-Riel: Rick Meilleur, Éric Dupuis et Sharon Gauthier. Des visages familiers pour les enfants. Rick nous accueille chaleureusement et guide les enfants au tipi. On peut observer le ciel par l’ouverture tout au haut. Cette même fente laisse échapper la fumée du feu.
C’est le temps de commencer le smudge. Les enfants et les éducatrices se rassemblent à l’intérieur du tipi. Rick présente un bol avec de la sauge à l’intérieur, explique la définition de cette herbe traditionnelle et demande aux enfants de le répéter lentement. « Sau-ge ».
La fumée déclenche le souvenir de certains participants, qui chérissent la mémoire du smudge précédent. C’est maintenant le temps de brûler la sauge. Rick nous encourage à exprimer notre gratitude pour tout ce qui nous entoure et à remercier la mère Nature. On utilise nos mains pour faire passer la fumée sur notre visage, notre tête, notre corps. On se purifie, et on fait ainsi de la place pour les bonnes énergies. Rick fait le tour du tipi afin de s’assurer que tous les participants ont leur tour.
Le smudge terminé, Sharon nous propose d’aller jouer de la musique. Nos artistes en herbe ne disent jamais non à une session d’improvisation musicale! C’est donc le temps de se réunir dans le Centre Louis-Riel du Collège Boréal. On retourne à l’intérieur. On enlève nos bottes, nos manteaux, nos mitaines, et nos chapeaux. Les enfants découvrent avec joie le centre, où les instruments de musique sont prêts pour leurs petites mains fébriles. Et, c’est parti! Dans ses valises, Sharon dévoile ses trésors ; des instruments et des habits traditionnels confectionnés de peaux et de fourrures d’animaux. De quoi éveiller tous les sens des enfants!
La veste en fourrure de coyote est particulièrement thermique. On l’essaye pour quelques minutes, mais on l’enlève rapidement ; on a chaud! En plus d’être belles, ces peaux sont extrêmement efficaces pour retenir la chaleur corporelle.
C’était une journée éducative et productive au centre de Boréal des tout-petits! Merci à nos partenaires ; le Centre Louis-Riel et le Collège Boréal qui ont aidé à organiser ces belles activités pour les enfants!
Comment profiter de l’hiver tout en restant chaud? Il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais vêtements! Nous vous avons expliqué la méthode de l’oignon dans une infolettre précédente (elle consiste à s’habiller dans plusieurs couches). Voici quelques conseils supplémentaires pour garder vos extrémités bien au chaud.
Laissons nos doigts se partager la chaleur entre eux en utilisant des mitaines (aussi appelées moufles) plutôt que des gants. Une paire de mitaines étanches et bien isolées fera l’affaire. Si vous passez de longues périodes dehors, pourquoi ne pas garder dans vos poches quelques chauffe-mains? Ces petites pochettes de chaleur sont très efficaces, surtout si vous souffrez de problèmes de circulation sanguine dans le froid. Si les enfants ont souvent tendance à enlever leurs mitaines, essayez cette astuce des mitaines magiques.
Pour prévenir les refroidissements, tentez de rester actif et de bouger. Les bottes d’hiver devraient être étanches afin de ne pas bloquer la circulation sanguine. En hiver, on met de côté le coton, qui conserve l’humidité et le froid, et on le remplace par la laine ou un matériel synthétique qui conserve mieux la chaleur. Les pieds des petits grandissent très vite, mais c’est important qu’ils aient de l’espace dans leurs bottes. Les friperies peuvent alors être une solution économique et écologique.
Votre bonnet, tuque ou chapeau, doit bien couvrir vos oreilles. S’il fait très froid, assurez-vous de couvrir vos lobes d’oreille! N’oubliez pas : la laine est beaucoup plus isolante que le coton.
Ça y est, vous êtes prêt! Alors, allons jouer dehors afin de profiter de cette belle saison d’hiver!