publié le vendredi 24 mai 2019
par Ariane Clément dans Camps d'été
Avec le temps des camps d’été qui approche, nous avons décidé de rendre visite à Lyse Lamothe, ancienne coordinatrice de camps pour les jeunes au Carrefour francophone.
Aujourd’hui coordinatrice en développement communautaire au centre de santé communautaire de Sudbury, nous l’avons rencontré afin de nous remémorer quelques souvenirs des camps. Voici son témoignage plein de nostalgie.
« J’ai toujours aimé les enfants », nous dit Lyse. « J’ai fait du scoutisme quand j’étais une petite et je suis pas mal organisée. Donc, je dirais que c’est ma nature humaine qui m’a porté vers ce travail là.
J’ai commencé en 1987 et je suis restée pendant une quinzaine d’années. J’étais en charge des camps Ouaouaron, pendant les vacances scolaires, et les activités pendant les journées pédagogiques.
Les camps étaient faits pour tout le monde : il y avait des activités physiques, de l’art visuel, du théâtre et de l’informatique. Les enfants participaient à chaque atelier. En travaillant au centre de santé aujourd’hui, je sais que chaque déterminant social de la santé est majeur pour aider un enfant à se développer pleinement. C’est notre rôle de faire découvrir aux enfants chaque aspect de la vie pour voir ce qui les allume, ce qui les anime et je crois que c’est exactement ce qu’on a fait.
Souvent, on avait des thèmes pendant la semaine. On fêtait Halloween, on fêtait Noël, on organisait des journées pyjamas ou tout autre thème auquel on pouvait penser. La seule limite était notre imagination! Dans ce temps, la bibliothèque était proche et on pouvait apporter les enfants à cet endroit. On nous offrait des films en français l’après-midi. Les mercredis, c’était à la plage!
À l’époque, on devait être les seuls à proposer des activités auprès des conseils scolaires. Comme on dit en anglais: « The only game in town ». Grâce à l’Île-aux-Chênes (camps d’été du Centre de jeunes quelques temps auparavant), on avait une bonne réputation et ce n’était pas cher.
Pendant plus de 5 ans, ça roulait à pleine capacité à toutes les semaines. On était obligés de refuser des enfants par manque de place. Puis on a commencé à offrir un service de garde, de 7 h à 9 h puis de 16 h à 18 h. Les moniteurs qui le désiraient, restaient et faisaient la garde d’enfant. Les parents payaient un sou ou deux de plus.
On accueillait entre 100 et 120 enfants sur la rue St-Anne pour les camps. On embauchait des équipes de 24 jeunes. Stéphane Gauthier a travaillé pour moi à l’époque, en théâtre. Donc oui, il y a bien des enfants qui sont passés par le Carrefour ou par le centre des jeunes pendant les mois d’été! J’aime penser que l’on a sensibilisé les enfants à l’art et la culture et qu’on les a inspirés à suivre leur passion.
Ce n’est pas juste l’art et la culture. Je trouve ça important aussi que ce soit dans la langue des enfants. Le fait que le Carrefour offre encore des services en français, pour moi c’est primordial. Un enfant qui va à l’école en français puis se baigne dans un camp anglophone, c’est contre-productif. La culture est différente, mais la langue aussi. »
Le Carrefour a bien changé depuis les camps d’été Ouaouaron. Pour les enfants de 6 à 12 ans, nous proposons maintenant 13 thèmes éducatifs et amusants dans 4 écoles à Sudbury et aux alentours… toujours en français!
Le Carrefour francophone offre également des Mini-Camps, conçus spécialement pour les enfants de 4 et 5 ans. Chaque semaine, les enfants pourront s’amuser en explorant certaines notions de base lors d’activités conçues sur mesure. Animés par des moniteurs formés en éducation à la petite enfance, les Mini-Camps misent sur l’exploration, la découverte, l’apprentissage par le jeu et la curiosité innée de l’enfant!
Inscrivez votre enfant aux Camps d’été du Carrefour francophone, c’est leur offrir le plus beau des cadeaux : une expérience culturelle enrichissante et inoubliable!