Réflexions du Troubadour du Carrefour, Monsieur Coco, entourant sa première résidence en garderie

Ayant le mandat, ou plutôt la chance de passer chaque semaine 1 à 2 matinées en résidence dans les garderies du Carrefour, j’ai entamé une réflexion avant de me lancer dans la conception d’animations trop structurées.

Je savais que je voulais des interventions simples et ludiques qui permettent aux tout petits de participer librement sans trop de consignes. Je tenais à ce que l’expérience pour l’enfant soit totale et touche aux quatre fondements de l’apprentissage pour la petite enfance, avancés par le Ministère de l’Éducation. En tant qu’artiste, avoir à travailler à l’intérieur de cadres peut être très enrichissant … lorsqu’on y adhère pleinement et que ces cadres nourrissent notre réflexion.

Alors je me suis demandé pourquoi. Qu’est qu’on veut comme résultat pour l’enfant ?

Qu’est qu’on veut comme résultat pour l’enfant ?

On veut qu’il ait un sentiment d’appartenance. C’est assez simple, si on réussit à inciter un groupe d’amis à participer activement à une séance d’exploration musicale avec du mouvement et des percussions, le tour est joué. L’enfant à la possibilité de mieux apprendre et apprécier sa langue et sa culture à l’intérieur de sa petite communauté en garderie.

On veut qu’il s’engage au maximum dans une activité à la fois dynamique, agréable et qui développe ses habiletés. J’ai vu leurs petits doigts essayer de faire résonner une seule corde à la fois sur ma guitare, au lieu de toutes les racler d’un geste moins précis. Ils travaillaient leur fine motricité ! J’ai remarqué plusieurs d’entre eux travailler ensemble intensément afin de comprendre et de jouer de la flûte à coulisse, en soufflant tout en tirant le piston qui change la fréquence de ses tonalités.

On veut qu’il se sente libre de s’exprimer. Les activités proposées étaient des suggestions qui incitent des mouvements associés aux sons graves, aigus et au silence. Ces suggestions se font en donnant l’exemple ou en créant un rythme simple qui dirige une improvisation non structurée. Les enfants ont participé à leur façon et étaient très fiers lorsqu’on s’applaudissait après une improvisation guidée. Au beau milieu de l’atelier de percussions, un enfant s’est senti assez confortable pour interrompre le rythme et proposer le chant de Frère Jacques, que nous avons tous chantés ensemble, accompagnés par nos tambours.

On veut que l’enfant se sente bien. C’est simple. Les enfants ont dansé et chanté en tapant sur des tambours, en brandissant des maracas et en riant. Et c’est ça qui est important.

Cela va sans dire que moi-même je me suis amusé comme un fou ce matin. Et je sens que tous les enfants ont eu des moments de béatitude. Ils étaient tellement intéressés ! Quelle joie d’être en présence de ces petites personnes toutes ouvertes à l’exploration et qui ont une facilité à se laisser engager dans le mouvement et par le rythme.
Aujourd’hui, j’ai assisté à une activité très sociale entre amis ! Et pendant toutes les animations, c’était très harmonieux ! Bravo les amis !