Gilles Vigneault a dit d’elle : « Lisa LeBlanc n’a pas peur des mots, ce sont les mots qui ont peur d’elle! » Dès l’instant où on la découvre, on sait qu’on a affaire à quelqu’un.

 

Née à Rosaireville, village acadien d’une quarantaine d’habitants, elle fait intrusion dans le monde de la chanson avec un son « trash folk » qui lui colle à la peau comme une chemise carreautée. Elle joue du banjo en s’imaginant que c’est une guitare électrique dans un groupe de gros rock sale. « Je suis, explique-t-elle, une Acadienne qui roule ses “r”, qui aime se moquer d’elle-même, qui écrit des textes sans trop de froufrous et qui est tannée de chanter des chansons de fi-filles. »

 

Vous voilà avertis, Lisa LeBlanc ne fait pas dans la dentelle. Mais de toute évidence, nombreux sont ceux et celles qui portent au fond d’eux une fille comme elle. Lauréate du festival de Granby en 2010, elle inscrit son premier album sur iTunes Canada en mars 2012 et dès la première semaine il se hisse au premier rang des ventes. On l’a décoverte avec plaisir à Sudbury en avril 2011 en première partie de Bernard Adamus et on attend impatiemment son retour.

Fraîcheur étonnante, honnêteté décapante, énergie entraînante, personnalité fascinante, cette bête de scène est sans doute une fille qui aime la vie. Mais qui aime bien, châtie bien. « Peut-être bien qu’ demain ça ira mieux, mais aujourd’hui, ma vie c’est d’la… »